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La BIO pourquoi pas vous ?
La conversion à l'Agriculture Biologique
La période de conversion est la période de transition entre l'agriculture conventionnelle et l'agriculture biologique. Durant cette période, l'agriculteur applique les cahiers des charges de l'agriculture biologique mais ne peut valoriser ses productions sous le logo AB, et doit donc les vendre en circuit classique. Il s'agit d'une période délicate à la fois techniquement (apprentissage de nouvelles méthodes) et économiquement (manque à gagner dû à la vente des produits aux prix classiques).
La date officielle du début de conversion est la date d'engagement auprès de l'organisme certificateur.
La période de conversion est de 2 ans pour les cultures annuelles (grandes cultures, maraîchage, prairie temporaire, …).
- On appelle C1 (1ère année de conversion) tout ce qui est récolté entre 0 et 12 mois après le début de la conversion. La récolte est vendue en classique sans faire référence au bio ni à la conversion.
- On appelle C2 (2ème année de conversion), tout ce qui est récolté entre 12 et 24 mois après le début de la conversion. La récolte peut être commercialisée en « produits de conversion » avec parfois une légère plus-value par rapport au classique.
- On appelle "production bio" tout ce qui est semé plus de 24 mois après le début de la conversion. Ces productions peuvent être commercialisées avec le logo AB.
Etude de Conversion
La Chambre d'agriculture vous propose la réalisation d'une étude de conversion personnalisée.
Cette étude comporte :
- un diagnostic agronomique et technique de l'exploitation (sol, cultures, matériel, organisation du travail, etc.)
- une description du projet en AB construit avec l'agriculteur, en adéquation avec la situation pédoclimatique de l'exploitation : rotations, moyens techniques, matériels, organisationnels et humains à mettre en œuvre
- une ou plusieurs simulations technico-économiques sur la base des données de l'exploitation et du projet discuté (possibilité de tester différentes hypothèses)
- un calendrier de mise en œuvre du projet
Prendre les bonnes décisions : la surface à convertir
La réglementation actuelle autorise à ne convertir qu'une partie de l'exploitation, avec les contraintes suivantes : les parcelles et lieux de stockage en bio doivent être clairement séparés, les mêmes variétés ou des variétés difficilement distinguables (en grain) ne peuvent être cultivées en bio et en classique, et enfin l'ensemble de l'exploitation est contrôlé.
L'existence d'un quota betteravier ou la volonté de faire son expérience sur une partie de l'exploitation peut amener à réaliser une conversion partielle. Dans ce cas, il faut réfléchir aux parcelles à convertir en fonction de :
- leur isolement par rapport aux autres parcelles,
- leur proximité et facilité d'accès (interventions pour le désherbage mécanique…),
- le type de sol.
Prendre les bonnes décisions : le rythme de conversion
La conversion peut être immédiate (ensemble des terres converties en même temps) ou progressive (conversion de plusieurs parcelles chaque année). Ce choix est orienté par :
- la souplesse de la trésorerie
- la volonté de faire son expérience progressivement ou non
- les contraintes administratives liées aux aides à l'agriculture biologique
Prendre les bonnes décisions : le système de production et la rotation
On distingue deux grands systèmes de polyculture biologique en Ile de France :
- Les rotations à base de luzerne
- La luzerne a un effet bénéfique sur l'ensemble de la rotation, et rend ce système le plus sûr techniquement et économiquement.
Cependant, la possibilité de cultiver de la luzerne reste liée :
- au type de sol de l'exploitation,
- à l'existence d'un débouché (usine de déshydratation ou possibilité de faire du foin).
Les rotations à base de légumineuses à graines :
Lorsqu'il est impossible de cultiver de la luzerne, la rotation en bio doit s'appuyer sur des légumineuses à graines et/ou des surfaces en trèfle (jachère ou exploitées pour le foin). Le choix des autres cultures à implanter en bio doit être réfléchi en fonction de :
- la gestion de l'azote et de l‘enherbement (légumineuses, plantes nettoyantes),
- le marché et les contrats éventuels,
- les capacités de stockage, tri et nettoyage.
Prendre les bonnes décisions : les investissements
Des investissements sont à prévoir lors de la conversion notamment en matériel de désherbage mécanique (herse étrille au moins). Leur montant dépend :
- de la surface convertie (largeur de matériel, nombre d'outils…),
- des choix techniques (épandage de compost, stockage à la ferme…),
- de la possibilité d'achats en commun,
- des aides disponibles (à voir avec vos conseillers (cf. contacts utiles)).
Prendre les bonnes décisions : les débouchés, la formation et l'information
La recherche de débouchés est très importante pour la commercialisation des produits biologiques. Il est également important de se former à l'agriculture biologique et de partager ses expériences avec des agriculteurs biologiques.
Aides à l'agriculture biologique
Les dispositifs d'aides à l'agriculture biologique sont en cours de révision. Nous communiquerons les informations dès leur mise en application.